Alberobello
est une ville de 11.013 habitants dans la province de Bari, dans les Pouilles, dans le centre de la vallée d’Itria. Célèbre pour ses maisons, appelé trulli qui, depuis 1996, est un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les trulli d’Alberobello sont des habitations de pierre sèche.
Ce sont des exemples remarquables de la construction sans mortier, une technique héritée de la préhistoire.
Les habitations des trulli d’ Alberobello, surmontées de leurs toits pyramidaux, en dôme ou coniques, sont construites avec des galets de pierre à chaux ramassés dans les champs avoisinants.
Le centre d’Alberobello regroupe plus de mille trulli. La rue principale est commerçante et abrite de nombreuses échoppes de souvenirs.
Mais vous avez la possibilité d’entrer dans les trulli et de les visiter. L’origine des trulli d’ Alberobello remonterait au XVIeme siècle. Mais les historiens se perdent en conjectures sur les raisons qui ont poussé les habitants de l’endroit à adopter cette façon de construire ainsi que sur les mystérieux symboles ornant les toits des trulli d’Alberobello. Alberobello et ses trulli est déclaré monument national italien depuis 1930. Alberobello se traduit « le bel arbre ».
Les trulli siamois
En montant le Rione Monti le long de l’escalier de la Via Monte Nero, vous rencontrez deux trulli reliés par le même toit. Ce sont les trulli siamois, une ancienne construction d’Alberobello qui est restée pratiquement intacte au fil des siècles.
Selon la légende, les trulli siamois auraient été habités par deux frères. L’aîné devait épouser une fille follement amoureuse de son frère cadet. Pendant un certain temps, les trois enfants ont vécu dans le même trullo, mais lorsque le frère aveuglé par la jalousie a renvoyé le couple, le trullo a été divisé en deux et une autre porte d’entrée a été construite à l’arrière.
L’église des trulli
Tout en haut du Rione Monti se trouve une église de trullo caractéristique.
Construite en 1927, elle est dédiée à Saint Antoine de Padoue dont elle abrite une relique.
Elle n’est pas exceptionnellement belle mais présente un intérieur en croix grecque et un dôme de 21 mètres de haut qui reflète les formes typiques des trulli voisins.
L’aia piccola
À gauche du Belvédère, il y a une autre petite « forêt de trulli ». C’est le quartier d’Aia Piccola, moins touristique et plus authentique que Monti. Le nom évoque la coutume ancienne de battre le blé sur la place du village, appelé « petit » pour le distinguer de la très proche Piazza delle Erbe.
Dans le district, il y a environ 400 trulli et 1 300 habitants, peu de boutiques de souvenirs et beaucoup de vie villageoise. Dans ce quartier, vous trouverez le musée de l’huile et le musée du territoire, qui racontent des siècles de vie rurale et d’agriculture à Alberobello et ses environs.
Le trullo souverain
Le plus grand trullo d’Alberobello est situé à l’extérieur de la zone monumentale, juste derrière l’église des saints Cosma et Damiano. Pour sa grandeur, il est appelé par tous le Trullo Sovrano (trullo souverain) même si, jusqu’en 1916, son vrai nom était Cour du père Cataldo.
Construit comme résidence du prêtre Cataldo Perta (1744-1809), il représentait une sorte de hameau entouré des trulli où vivaient les employés. Au cours des siècles, le Souverain Trullo a joué le rôle de spezieria, chapelle, oratoire.
Le Trullo Sovrano est une construction particulière non seulement pour sa taille mais aussi pour la technique architecturale utilisée. C’est le seul à double plan auquel on peut accéder par une échelle et qui a été construit avec du mortier pour lier les pierres.
Les trulli, un peu d’histoire et de légende
Vers la fin du XV éme siècle, d’humbles paysans eurent l’autorisation de mettre en valeur et de cultiver les riches terrains de ce qu’allait devenir Alberobello.
Comme habitations, ces pauvres hères ne purent construirent qu’en troncs ou branches d’arbres et torchis.
Mais ils n’offraient que peu d’abris envers les intempéries pouvant survenir en hiver.
Lassés, ce n’est que vers le milieu du XVI éme siécle qu’ils eurent enfin l’autorisation de construire en dur. A la condition qu’ils n’utilisent pas de chaux et à sec. Le seigneur local invoquait comme raison que si les paysans ne pouvaient s’acquitter des impôts et/ou des dettes contractées, leurs habitations seraient démolies, et ce d’autant plus facilement que les pierres étaient posées simplement l’une sur l’autre.
Les trulli étaient nés. L’origine du nom vient du latin turris et du grec torulos ou trulla. Ce nom rappelle les tours des anciens châteaux.
En vous promenant dans Alberobello, vous verrez sur les toits des trulli des dessins symboliques mystérieux. La signification de ces symboles ne fait pas l’unanimité parmi les historiens. Certains les attribuent à des signes religieux, d’autres ne se prononcent pas. D’autres experts font remonter l’origine de ces symboles aux temps des druides et les assimilent à leurs rites. Certains symboles se réfèrent aux règnes animal et minéral. Néanmoins, l’explication la plus rationnelle serait d’y voir des signes pour conjurer le sort, pour se prémunir des catastrophes et des épreuves. Symboles liés à la superstition de populations ne comprenant pas les phénomènes de la nature et remontant aux temps les plus reculés.